Ce métier est lié au textile et au bois. Son héritage nous vient du Moyen-âge, où l’on confectionnait des courtines (rideaux) effectuées par les Tapissiers et des courtepointes (couvertures piquées) fabriquées par les Courtepointiers.
La corporation des Tapissiers Parisiens est sous le vocable de Saint François d’Assise (fête le 4 octobre). Au 16è siècle, Louis XII devient le protecteur de ce métier. Jusqu’en 1621, la profession se partage en deux branches qui empiètent un peu l’une sur l’autre (tapissiers basse et haute lice et courtepointiers). Louis XIV les réunit définitivement, en 1647, en une seule et même profession.
Aujourd’hui, le travail du Tapissier consiste toujours à garnir et couvrir les différents sièges qui lui sont proposés. Les techniques sont toujours semblables, mais l’artisan peut utiliser des matériaux nouveaux mis à sa disposition. Il peut, alors, proposer à sa clientèle trois méthodes de travailler sur les sièges :
garniture en crin avec bourrelet et différents piquages.
Méthode semi-traditionnelle :sangles, ressorts (façon traditionnelle), dessus mousse synthétique (façon contemporaine).
Méthode contemporaine :sangles élastiques, mousses ou « Bultex ».
L’industrialisation du meuble a permis la démocratisation dans son achat. De nos jours les sièges sont refaits parce qu’ils ont une valeur financière, mais aussi pour leur valeur affective (même si le siège n’a pas de style particulier ou s’il n’est pas une pièce de collection).
De nos jours les Tapissiers sont :
Deux C.A.P. sanctionnent le métier de Tapissier : le premier pour l’ameublement en siège (1 à 3 ans en apprentissage, ou en formation de 9 mois pour adultes), le second pour l’ameublement en décor (s’effectue dans les mêmes conditions, (supra)). Possibilité d’obtenir des diplômes de niveau III, BTMS (Brevet technique des métiers supérieurs), ou LE DMA (Diplôme des métiers d’art, en 2 ou 3 ans).
Le futur Tapissier doit avoir du goût, être minutieux, aimer les belles étoffes, être un peu artiste. Surtout il doit apprécier la « Belle Ouvrage »,et pouvoir se représenter mentalement les différents volumes de la pièce à refaire.
Chaque siège possède sa spécificité : pour le travail, la détente au salon, autour d’une table pour manger, pour les spectacles…… Il est avec bosses ou sans, capitonné, en pelote, avec coussin ou un faux, à bourrelet, en lame de couteau, avec de la plume, de la laine, du crin (animal et végétal), ou encore avec de la mousse, ou bien en bois ou cannage. Le siège est partout dans notre vie de tous les jours : voiture, métro, bus, train, avions.
Il doit être pris en compte sérieusement, car de lui dépend notre confort et d’une bonne position corporelle. Selon que l’on soit mince ou corpulent, l’assise ne sera pas garnie de la même façon.